Ouiiii, encore un jeu de mots avec "fée", on ne s'arrêtera jamais, c'est notre marque de fabrique et ça nous fée marrer.
Jeu de mots toujours dans l'affiche que vous avez pu voir aux abords du centre-ville et qu'on vous remet ci-après parce qu'on kiffe.
Ah oui et puis on voulait vous dire merci de votre enthousiasme à lire le magazine et à nous suivre sur le blog et sur féecebook, c'est ce qui nous aiguille pour vous faire partager notre ville sous toutes les facettes du diamant qu'elle est.
Dans ce numéro sept, la fée vous raconte la rue Saint-Nicolas. Ah bon, vous ne connaissez pas bien ? Alors suivez le guide et aventurez-vous de l'autre côté de la passerelle... Pour le meilleur.
Et si l'été se termine, le soleil continue de briller dans les têtes quelle que soit la météo avec un agenda culturel bien étof-fée, une sélection subjective comme d'hab, laissez-vous simplement enchanter !
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PhotoMarie Monteiro
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Pour connaître nos tarifs pub super compétitifs avec plein d’avantages : pub@la-fee.fr La Fée est développée par NIOU en utilisant le CMS Netizi. Merci à IRO pour l’impression des flyers, que vous pouvez télécharger ici.
Point de départ la passerelle du Canal Maubec, arrivée Place de la Motte-Rouge. La fée ne vous parlera ici que de la rue Saint-Nicolas, c’est un choix subjectif car il y a beaucoup à dire.
« Ici c’est une rue d’indépendants, donc ça attire les gens curieux et ouverts d’esprit qui cherchent autre chose que des franchises » dixit Laetitia, du salon de coiffure Le Zoom. Mais avant de zoomer justement sur la rue Saint-Nicolas en 2014, faisons un petit tour de machine à remonter le temps façon zapping, histoire d’apprendre deux, trois trucs.
A la fin du XIIème siècle, le faubourg Saint-Nicolas, appelé ainsi d’après le saint protecteur des gens de la mer et appartenant au territoire d’Aytré, est annexé à La Rochelle. Le Pont Saint-Sauveur et le Pont Maubec relient le quartier à la ville. La Porte Saint-Nicolas, située contre l’église du même nom – dont subsiste la façade, c’est celle de l’actuel hôtel Ibis sur la place de la Motte rouge - permet donc l’accès vers Tasdon et Aytré. Elle est renforcée vers 1450 avec des pierres provenant de l’Eglise Saint-Sauveur qui avait brûlé en partie quelques années auparavant à l’autre bout de la rue. Pour protéger la porte Saint-Nicolas, un ouvrage à cornes, c’est-à-dire plusieurs portes successives disposées en chicane, est construit. Merci à Beneze 17, site 100% Tabaillaud pour (re)découvrir la Charente-Maritime, d’avoir prêté à la fée cette vieille carte postale.
A la place de l’actuel immeuble du Bastion, il y avait… la piscine initiale des Canards Rochelais ! Nombreux furent les habitants à faire leurs premières brasses dans une eau quelquefois rougie par le sang des abattoirs situés au bout du Canal Maubec jusqu’en 1975. Tranquillou.
De l’autre côté, la passerelle que l’on emprunte à pieds pour accéder au quartier s’appelle Bonaventure Godet. C’est qui lui d’abord ? Commerçant hollandais, navigateur intrépide, Bonaventure vint s’établir au milieu du XVIème siècle sur les rivages de l’Aunis, dont le vin était très apprécié de ses compatriotes. C’est donc naturellement que Bonaventure Godet installa son propre comptoir de négoce à La Rochelle pour exporter vers sa patrie d’origine des « vins brûlés », ancêtres du Cognac, distillés pour mieux résister.
La pêche et le commerce maritime du sel et du vin se développent pour faire de La Rochelle le grand port que l'on sait. Le quartier Saint-Nicolas est peuplé de marins.
Entre 1939 et 45, quand beaucoup de chalutiers disparurent, laissant des veuves et orphelins en grand nombre, les difficultés se durcirent. Les femmes durent travailler, certaines furent embauchées aux usines de poisson de la Ville en Bois, d’autres chez Godet. On disait d’ailleurs « aller aux bouteilles ».
Dans les années 40, il y avait trois boulangeries dans la rue Saint-Nicolas. On y trouvait aussi de nombreuses épiceries, comme La Maison du Peuple, siège des communistes, devenue la librairie Gréfine. Aujourd’hui, il reste une boucherie, une boulangerie et rue de la Sardinerie, un COOP est ouvert 7 jours sur 7, de 8h à 21h toute la semaine (sauf le dimanche ouverture à 8h30, attention grasse mat’ !)
Quelquefois, certaines clientes ne trouvaient pas leur bonheur malgré les six épiceries du quartier. Alors je leur disais : « vous n’avez qu’à aller de l’autre côté du canal ! ». Elles répondaient : « On ne va pas aller en ville, quand même ! »
Saint-Nicolas garde une tradition de la soif avec des bars et des pubs, dont le plus célèbre est La Guignette, « Fournisseur pour la Marine ». Créé en 1933 par un Espagnol, Monsieur Garcia, marié à une Rochelaise, le lieu - qui tient son nom d’un petit outil de pêche - pourvoyait les marins pêcheurs en alcool à emmener sur les bateaux. Ils payaient au bureau, encore en place à l’entrée. En 1968, La Guignette obtient la licence IV et on peut y consommer sur place au comptoir. Mais arrivent la fin de la pêche et le début des soirées estudiantines…
Sur votre droite, Pourquoi pas, une boutique de créateurs, avec des idées déco décalées, et un esprit recyclage et made in local comme les sacs en papier journal TMV ou le Phare de Ré.
Le Bouquiniste est la porte d’après, et ce depuis plus de 30 ans ! Marianne y travaille et c’est elle qui en parle le mieux : « Rien n’a été pensé, c’est dans son jus mais tous ces livres d’occase et anciens, c’est extraordinairement beau. Et ça sent bon ! »
Passion Collection reste depuis 10 ans dans le champ visuel de la rue Saint-Nicolas, mais cette boutique de modélisme passe de bail précaire en bail précaire et déménage de numéro en numéro. Pourquoi rester là alors ? « Pour les habitués, qu’ils nous trouvent toujours dans ce quartier que j’aime avec ses commerces plus ou moins insolites. » Toujours là pour combler les désirs de collection, de philatélie et de numismatique en direct, mais sur la toile à partir de septembre pour assurer : www.collections-17.fr
Le salon de coiffure Le Zoom quant à lui existe depuis 8 ans. Laetitia parle d’une rue « à part, cool ». Et à l’écouter on se dit que c’est pareil pour son salon, où l’équipe est liée, le travail sans tensions, et le niveau plutôt très bon. Démonstration en conseils « avec du cerveau sous les cheveux » dans la rubrique « La Fée-Moi Belle » de ce numéro.
Premier spot sapes de la rue, Welta habille les Rochelaises depuis plus de 20 ans. Au départ c’était une friperie, mais depuis quelques années, la boutique s’est réorientée sur le prêt-à-porter neuf pour notre plus grand bonheur, avec des vêtements qui permettent d’exprimer une féminité fraîche et enjouée. Et des prix tout gentils…
Pas de coup de massue non plus du côté de A ton Etoile, une boutique qui n’a pas 3 ans mais qui est déjà parmi les références de la fée Minité. Les vêtements ont une identité qui fait ressortir la nôtre, et les bijoux sont fabriquées par Anne sur place pour rehausser notre tenue d’un supplément d’âme.
Maintenant que vous êtes bien coiffé(e) et habillé(e), vous avez aussi de quoi vous occuper de votre déco. Au détour du Monde, vous aimerez les guirlandes à composer vous-même avec de multiples boules de couleurs et les créations végétales pour orner les murs. Chez Fenêtre sur Cour, ce sont les gros coussins doudous qui vous font de l’œil, mais l’info à retenir c’est que c’est ici que vous trouverez L’Artisan Parfumeur.
Deux pas après, voici le temple des coups de cœur, j’ai nommé Au fur et à mesure. Là aussi, 30 ans de tentations matérialisées par des tissus Petit Pan (à cette évocation normalement, les filles de 7 à 77 ans se pâment), des chaussettes de fabrication française, des petits oiseaux à accrocher partout, des boîtes qui fleurent bon la nostalgie, des chèches, des trousses…
En face, vous êtes sur la 46ème Latitude, le magasin qui semble ouvert non stop ! Adeptes d’une mode colorée, vous adorerez les vêtements en coton, les tissus indiens, les motifs ethniques déclinés sur des robes en plusieurs longueurs. Une boutique qui sent les vacances, toute l’année…
A ce niveau de la rue, plusieurs choix s’offrent à vous. Si vous voulez rentrer cuisiner à la maison, passez donc d’abord chez le boucher, Monsieur Cadio, qui témoigne à son tour d’une vie de quartier et souhaite lors de la retraite transmettre à un autre boucher. On l'espère... Pour une petite fringale, vous vous calerez avec une viennoiserie ou un sandwich à la boulangerie, la plus ancienne de La Rochelle. « 1893 ! » lance Monsieur Templier depuis son labo. Et bonne nouvelle, ici le bail commercial exclut toute autre exploitation qu’une boulangerie. Donc, ça devrait en rester une quoiqu’il arrive... A savoir : le pain y est bon, et on peut y voir de vieilles photos du quartier (ainsi qu'à l'église Saint-Sauveur).
La place de la Fourche sur laquelle vous débouchez ensuite est souvent appelée « Place de la Solette », du nom du petit restaurant dont la terrasse aux parasols prédomine. Jolies nappes en toile cirée hein ? Qui ont pourtant donné matière l’année dernière au « pet de lapin » d’une élue mobilisée contre la disparité de leurs motifs… Heureusement, l’affaire a vite été classée et on peut se sustenter sur les nappes bigarrées en écoutant Gil raconter qu’avant, il y avait un immeuble à la place du Polownia, et que des pierres de récup’ constituaient le muret qui entoura l’arbre magnifique pendant longtemps.
Chagrin de fée, de la place de la Fourche, Paulette & Co s’en est allée. Pourtant la boutique de fripes participait aussi de la personnalité du quartier ! On la retrouvera bien quelque part - on vous tiendra au courant, faites-nous confiance -, mais pour l’instant la miss a dû rendre ses clés pour cause de loyer trop élevé… Petit cadeau de Louise à la fée, une étymologie glanée dans le quartier pour la rue des Marionnettes, à côté de la rue du Paradis : « Celle-ci étant la rue des ‘prostiputes’, l’autre était la rue des maris honnêtes, devenue la rue des marionnettes. »
Conscience Communication est une agence de com’, mais nous pourvoit aussi en tee-shirts imprimés et petits sacs stylés. Chez Visuels Déco, vous pouvez transformer vos photos en tableaux personnalisés, ou choisir parmi les 500 visuels proposés. Le Port de La Rochelle en triptyque ou le portrait de votre petit dernier façon Andy Warhol ça fonctionne toujours !
Les envies de bijoux de créateurs ou de gadgets qui sortent de l’ordinaire seront assouvies chez Craft. La boutique est devenue en un an une des références « fée plaisir » avec un joli choix d’idées qui sortent du lot, que ce soit des pastilles d’invisibilité, des étoles 100% laine ou des tote bags à message, par exemple « Luke je suis ton père » au point de croix, jubilatoire !
Au pied de la ville, la place de La Motte-Rouge est, selon les jours et l’heure, occupée par les bouquinistes ou les boulistes. C’est grâce à l’insistance en comité de quartier de Christelle, patronne de La Renommée, que ces derniers ont ce terrain de pétanque à leur disposition. D’ailleurs, les tables et chaises roses du bar appellent à se poser pour un petit café mi-ombre mi-soleil. Celle qui venait là étant petite avec ses oncles marins pêcheurs indique les poteaux électriques qui marquent l’emplacement de l’ancienne Porte Saint-Nicolas.
Au bout de la place, il faut signaler AnniGwen, l’atelier de bijouterie-joaillerie où Annick travaille les métaux précieux et crée nos bijoux sur mesure, les transforme, les répare et les personnalise. A moins que vous ne trouviez déjà votre bonheur parmi ses créations en or et en argent. A voir absolument.
Encore un peu plus loin, de l’autre côté de l’immeuble du Bastion qui fut jadis une piscine, il reste une boutique de location de DVD, Atlantis Vidéo, 25 quai de Marans, qui résiste encore…
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