Ouiiii, encore un jeu de mots avec "fée", on ne s'arrêtera jamais, c'est notre marque de fabrique et ça nous fée marrer.
Jeu de mots toujours dans l'affiche que vous avez pu voir aux abords du centre-ville et qu'on vous remet ci-après parce qu'on kiffe.
Ah oui et puis on voulait vous dire merci de votre enthousiasme à lire le magazine et à nous suivre sur le blog et sur féecebook, c'est ce qui nous aiguille pour vous faire partager notre ville sous toutes les facettes du diamant qu'elle est.
Dans ce numéro sept, la fée vous raconte la rue Saint-Nicolas. Ah bon, vous ne connaissez pas bien ? Alors suivez le guide et aventurez-vous de l'autre côté de la passerelle... Pour le meilleur.
Et si l'été se termine, le soleil continue de briller dans les têtes quelle que soit la météo avec un agenda culturel bien étof-fée, une sélection subjective comme d'hab, laissez-vous simplement enchanter !
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Direction de la publication et rédac’chefElisabeth Schwartz Développement web : NIOUNicolas Pillon Graphisme et illustrationsKristof Guilloteau |
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PhotoMarie Monteiro
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Pour connaître nos tarifs pub super compétitifs avec plein d’avantages : pub@la-fee.fr La Fée est développée par NIOU en utilisant le CMS Netizi. Merci à IRO pour l’impression des flyers, que vous pouvez télécharger ici.
Née à Rochefort, la demoiselle déménage à Angers à l’adolescence. Scolarité classique, bac Lettres & Langues, BTS de Communication, à l’issue duquel elle rencontre son futur mari. Zou direction Paris. Train de banlieue – « Trois heures aller-retour chaque jour ! » - métro - boulot (de graphiste dans une agence de com’ du 17ème) – dodo, pendant 6 ans. Et un premier petit garçon. « On a eu envie de quitter Paris, de se poser pour mieux profiter de lui. » En arrivant à La Rochelle, Stéphanie est enceinte d’un deuxième gars.
Tandis qu’elle s’interroge sur ses possibilités professionnelles après bébé, elle rencontre Fabienne pendant les cours de préparation à l’accouchement, hé oui, y a pas que linkedin dans la vie ! Prof d’Anglais, cette dernière enseigne au lycée dans une filière technique et regrette le peu d’intérêt accordé en général par ses élèves à cette langue. Stéphanie quant à elle voudrait que ses enfants apprennent l’Anglais autrement. Elles s’entendent toutes les deux sur un concept d’apprentissage par le jeu et le plaisir. « Les enfants ont une oreille toute jeune et fraîche. S’ils ont une approche ludique de l’Anglais en étant petit et qu’ils aiment ça, on crée un terrain favorable et une meilleure appréhension même lorsque cela devient plus académique à l’école. » L’idée est bonne et bien étayée : des thèmes variables pour pratiquer l’Anglais de tous les jours, des animateurs anglophones exclusivement, dans une maison pour une atmosphère cocooning, avec un coin salon, une petite cuisine… « On n’a pas choisi la facilité de la franchise, donc il a fallu faire toutes les démarches pour créer une société, depuis l’étude de marché au développement du concept, tout inventer en passant par la création du nom et l’esprit du centre. » Fabienne travaille sur la pédagogie, Stéphanie sur la com’ et la gestion de l’entreprise. Elles ouvrent L’Atelier d’Anglais en mars 2009, d’abord seulement aux enfants le mercredi et le samedi, puis dès septembre 2009 aux adultes et aux tout-petits.
La première année passe comme une fusée, au bout de laquelle Fabienne l’associée part vivre au Canada en famille.
Même si elle a du mal à remplacer la complémentarité de son amie, Stéphanie continue sur sa lancée et obtient en juillet 2010 un numéro de déclaration d’activité pour de la formation professionnelle utilisant le DIF. Elle pond son troisième garçon en 2011, chacun d’eux expérimente l’Atelier d’Anglais selon son âge : le plus grand en stage pendant les vacances, le cadet aux ateliers du mercredi matin, et le petit en English Nursery, quelques heures à la carte.
L’entrepreneuse maintient le rythme tambour battant, même si c’est difficile. « On a pu bénéficier au départ d’une bourse Tremplin (aujourd’hui appelée Bourse Régionale Désir d’Entreprendre) mais ensuite, plus rien. » Et Stéphanie raconte les difficultés d’une petite entreprise qui paye des charges comme une grosse – « tout ce qui rentre ressort aussitôt ! » -, l’injustice des taxes, la complexité du système administratif français. Quand elle envisage de permettre à ses clients de payer les prestations en CESU, il lui faudrait créer une nouvelle société « Trop de paperasse ! Le papier rose, mais avant il faut le bleu, et puis le formulaire jaune… La France a un gros problème avec ça.»
L’analyse de Stéphanie sur le système d’aide à la création d’entreprise est empirique. « Quand on crée une boîte, on est tout feu tout flamme, on a une énorme énergie. Ce serait bien que les aides ne viennent pas qu’au début, mais aussi quand on a un passage à vide. Sans forcément les chercher, demander, être en veille permanente. Quand on crée une boîte, on est productif dans un domaine, mais pas dans tous ! Les formations proposées par les Chambres Consulaires sont bien pour démarrer et aborder l’entreprise dans les grands axes. Mais ça devient payant quand il s’agit d’être formé intensivement. Des bourses pourraient servir à cela à partir de l’année 2 de la vie de l’entreprise. »
Ouais, un peu d’aide serait bienvenue pour les TPE en général, et particulièrement celles qui sont emmenées par des femmes, car quand même, on garde un paquet de casquettes. Pour Stéphanie, c’est le boulot au quotidien, souvent jusqu’à tard le soir, s’occuper des ressources humaines – cinq animateurs -, faire les achats pour que tourne la boîte – « Ca va du papier toilette aux crayons, en passant par la farine quand pour les ateliers-enfants il y a « cooking » -, le marketing, la communication, les plannings, le secrétariat, la compta… "Et dans mes anciens locaux de Lafond, il fallait entretenir le jardin et enlever les nids de chenilles des pins ! Qui le faisait ? Bibi ! » Plus une maison perso en travaux, trois enfants, l’école, le collège, les sorties… Sans oublier de passer du temps aussi avec son mari ! Stooop. « J’aimerais bien que quelqu’un me décharge d’un truc, je me sens souvent seule face à une montagne, des tiroirs dans la tête toujours ouverts, que je n’arrive pas à fermer. » Un sentiment de solitude qui génère parfois un peu d’abattement, mais de courte durée. « Alors qu’un jour je broyais du noir sur le trajet du boulot, en arrivant au bureau j’ai reçu un coup de fil de TF1 qui voulait faire un sujet sur une façon d’apprendre l’Anglais autrement. Ça m’a mis un super coup de booster et toute l’équipe a bien joué le jeu ! »
Stéphanie sait aussi se régénérer en cherchant du soutien autour d’elle, en créant des opportunités, en allant chercher des compétences dans le partage d’expériences. L’Atelier d’Anglais est membre du réseau Trajectoires d’Entreprise au Féminin, au sein duquel elle fait des rencontres qui comptent, comme Sophie, de Math & Méthode, avec qui elle a noué un partenariat en soutien scolaire en Anglais. « Sophie m’aide par amitié, par solidarité. De même, la présidente des TEF, Claire, agent immobilier, m’a bien conseillée et épaulée lors du litige que j’ai eu avec l’enseigne qui m’avait loué mon local via un bail non réglementaire. J’ai dû finalement déménager, mais avec l’indemnité d’éviction que j’ai perçue, j’ai pu me payer une affiche 4x3 pour annoncer le changement d’adresse ! » L’Atelier d’Anglais est donc maintenant aux Minimes, à la Porte Océane, ce qui donne à Stéphanie d’autres idées, comme pourquoi pas un partenariat avec un club de voile, pour allier instruction et décontraction … Avis à bon entendeur !
« Avec l’Anglais, on peut tout faire ! » continue de s’enthousiasmer celle qui a pour devise : « Tous les ans une nouveauté, un projet. »D’ailleurs, une idée est en germe avec Fabienne, devenue professeur de Français au Canada, un projet de jumelage entre La Rochelle et Toronto. « Le contact a toujours été gardé et ce serait super de pouvoir retravailler ensemble. Même à distance ! »
Voilà ce qui fait tenir Stéphanie, le challenge et l’indépendance. C’est ce qui lui a fait célébrer les cinq ans de l’Atelier d’Anglais, avec le tournage d’un lipdub et une fête pour marquer l’anniversaire et remercier tous ceux qui la suivent dans son aventure.
Son propre vécu de maman lui donne la capacité de se mettre « à la place », des parents-clients, des salariés… Parfois, trop d’empathie lui pose des soucis. « J’aimerais être plus dure, c’est nécessaire, mais je me suis quand même améliorée depuis cinq ans. Je suis moins « Mère Teresa » qu’au début ! Etre « dirigeante » ne me fait pas fantasmer. Mais toutes les rencontres que j’ai faites avec cette entreprise me nourrissent. Et je suis convaincue que ce que je fais, c’est bien.»
Questions-réponses par courriel.
Dans quelles boutiques t’habilles-tu à La Rochelle ?
Je n’ai pas vraiment de boutiques attitrées. L’envie, le temps, l’argent, les balades font que je déambule et rentre si la boutique m’inspire. Le quartier St Nicolas avec son côté bohème et artistique me plaît bien, on y trouve des vêtements style rétro que j’adore, surtout l’époque des « années folles » et ses chapeaux cloche. J’aime bien A ton Etoile.
J’attends aussi la prochaine date d’un « vide-dressing », pourquoi pas y dénicher quelques trucs sympas !
Et tes spots pour manger/boire un verre ?
C’est que, quand on a 3 enfants, les sorties au resto et au bistrot, c’est rare !
Le marché de La Pallice le dimanche matin, la rue St Jean du Pérot, il y a tout ce qu’il faut !
A recommander aux Minimes (à côté de L’Atelier d’Anglais), Petits plats & Cie qui propose des plats avec des produits de saison en provenance directe du marché et un service traiteur.
Si tu avais une baguette magique pour de vrai, tu en ferais quoi ?
Je sauterais d’une époque à une autre. Aller faire un tour dans le futur juste quelques heures, entre autres, connaître le résultat du Loto juste 1 fois me suffirait, retourner dans le passé pour corriger quelques trucs… J’aimerais avoir la possibilité, comme dans le film que j’adore « Minuit à Paris » de Woody Allen, d’être plongée dans cette époque des années 20. Juste pour voir…
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