Oups, non, jolie, faudrait peut-être pas l’écrire dans un milieu apparemment pas mal macho encore. Ben quoi, pourquoi s’en priver, l’adorable féminité de Nina fait partie du show et réjouit l’œil. Et la fée prend sur elle d’ajouter que c’est quand même plus agréable que le spectacle de certains DJ autistes engoncés dans leur bulle. Alors que pour la maîtresse de cérémonie, sacrément pimpante, les bulles ça marche aussi mais de préférence Champagne pour la magie dans les yeux et Perrier en alternance : « J’ai une responsabilité, mixer, c’est un métier. » Nina boit peu, ne fume pas et fait du sport. Mais surtout sa différence, c’est une passion qui lui colle au corps depuis l’enfance : « La musique, la danse, ça a toujours été là, même si mon environnement, mes parents, mon milieu, rien ne me poussait spécialement vers l’artistique. J’ai fait du classique, du contemporain, de la gym sportive, du tango, du rock… Mais je n’avais jamais pensé à faire de cette envie de danser mon métier jusqu’à il y a 6 ans. C’est peut-être en train de changer, mais la culture française n’est pas de pousser à réaliser ses rêves.»
D’autant que la concurrence est de plus en plus rude. « Aujourd’hui tout le monde veut être ou se prétend DJ. C’est aussi difficile de vraiment percer en tant que tel que pour un chanteur. » Evidemment il faut du travail. Et pour bosser, Nina bosse. Elle apprend, tout le temps. Et elle met à profit tout ce qu’elle a emmagasiné pendant ses virées nocturnes à Londres et à Paris. Mais reprenons depuis le début. Née à Saintes, Nina s’ennuie. Elle part travailler à Londres comme opératrice graphique. « Je faisais des logos et les mises à jour de chartes graphiques de banques. » Au bout de 5 ans, le bureau londonien l’envoie créer le même à Paris. « J’avais le beau package, l’appart de fonction, le salaire… Mais aucune envie de partir. » Puis c’est la vie nocturne parisienne qui lui fait prendre goût à la capitale. Elle entraîne ses amis de boîte en bar pour écouter tel ou tel DJ… Et une nuit elle rencontre Jean, son chéri. « Dans une boîte de 2000 personnes ! ». Ensemble ils font la fête quelques temps, puis vient l’envie de se poser… A La Rochelle, on a besoin de Jean pour remonter un bar sur le Vieux Port. Nina prend en charge l’événementiel, organise des soirées à thème, fait imprimer des flyers, et officie comme « sélector » en choisissant les morceaux. Sa programmation est repérée par un DJ qui lui propose de la former. Elle s’entraîne, elle apprend à caler les airs, à enchaîner au bon tempo, à doser les graves et les aigus.
« Je ne pensais pas que ça prendrait cette ampleur. » D’autres responsables de bars voient comment elle emmène la foule, comment elle fait prendre la mayonnaise, et lui demandent d’animer leurs soirées. Puis le bouche à oreilles fait son œuvre. Hé ouais, une fille peut le faire ! Même en ayant un bébé en parallèle, même en travaillant l’été avec son amoureux dans leur paillotte à Châtelaillon-Plage. Les sons que Nina prodigue embarquent dans les meilleures transes house, techno et électro. Celle qui a formé ses oreilles dans les sphères underground londoniennes sait s’adapter, toujours avec sa touche perso affûtée. « Beaucoup de gens encore viennent demander des titres particuliers. Si c’est une bonne suggestion, pourquoi pas… Mais je pense que le rôle d’un DJ est de faire découvrir d’autres morceaux que ce qu’on entend à la radio. » En soirée, Nina a une sensibilité exacerbée. Elle analyse tout, elle ressent les énergies et ce qui prend ou pas. « On peut se planter sur un morceau, pas sur deux. Faire bouger les gens, les faire sourire, c’est un job. » Pour le faire, la djette écoute énormément de musique sur internet. Sur quels sites ? « Je ne vais pas dévoiler tous mes secrets, mais j’écoute notamment Beatport, pour l’électro, la house, la deep house… » Quelles sont ses références, ses influences, ses coups de coeur ? « Laurent Garnier, respect ! Et la DJ Ellen Alien. Je dis aussi chapeau à David Guetta, même si ce n’est pas ma musique, il est très critiqué parce que très commercial, mais il sait produire des tubes ! Et mon album du moment, c’est My name is, d’HollySiz, alias Cécile Cassel. » Pour se donner une idée du faisceau stylistique propre à la miss, il suffit d’écouter sa « Slice of Sexyness » dans le player ci-après. D’abord de la deep house, pour se mettre en condition, puis du rock revisité, suivi par du revival disco, de la house music, et enfin de la teck house pour rester en haut de la vibe. Ajoutez à cela quelques percussions par ci par là, et vous aurez la touche de soleil qui vous aidera à passer l’hiver !
A NE PAS MANQUER !!!
31 janvier : Nina Ly au Black Out Club La Rochelle.
DE QUOI J'ME MAIL ? Questions/réponses par courriel :
Dans quelles boutiques t’habilles-tu à LR ?
Icône, Poupée Poudrée, Asos.
Et tes spots pour manger/boire un verre ?
Un capuccino au Columbus, Bistrot de la mer Iséo pour ses délicieux makis, et le Baïtona.
As-tu des bons plans à divulguer aux lectrices et lecteurs de LA FEE ?
Pour l’hiver surmonter chaque obstacle et toujours avancer . Et dès les premiers rayons de soleil, se détendre avec une coupe de champagne en écoutant ma sélection Deep House sur les transats au Comptoir des Iles @ Chatelaillon-Plage !
Si tu avais une baguette magique pour de vrai, tu en ferais quoi ?
Je m’incrusterais comme DJ dans une belle soirée à Ibiza !
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Quand la fée des bars à sons me parla de la djette Nina Ly, bim 3 jours plus tard celle-ci se produisait dans un bar du Gabut. Votre serviteuse s’y rendit donc incognito et observa la pro des platines, la jolie Jolly de son nom de ville, mettre le feu sur la piste.