Lire l'article | ||
On vous fée découvrir Palatine et Les Mauvais Elèves.
Dès la première chanson lorsqu’ils sont passés en janvier au Chantier des Francos, le public fut conquis. Nous sommes nombreux à partager l’idée que Palatine est la révélation de l’année. Mais un peu de son vaut mieux que de longs discours. Ecoutez Bâton Rouge, Noir Nord ou Orange Sylvestre. Vous aimez ? Ok, bienvenue dans l’esthétique de gars avec une sacrée classe naturelle. C’est pendant leur deuxième résidence en avril que la fée a eu le plaisir d’interviewer Vincent, l’instigateur du groupe.
crédit photo Yann Delva
Peux-tu présenter les membres de Palatine ?
Jean-Baptiste est le guitariste, Adrien le contrebassiste et Thomas le batteur. Moi Vincent j’écris les chansons, les paroles et le début de la musique. Je chante et je joue de la guitare. On s’est tous rapprochés dans l’idée de monter un groupe de chanson française. On a commencé à jouer ensemble en janvier 2015, et nous avons fait notre premier concert en septembre de la même année.
Comment des chansons se créent ?
C’est quasi-démocratique ! D’abord la mélodie, puis les mots viennent sur la musique, je cherche ceux qui sont les plus efficaces pour garder la ligne mélodique. Je commence par la forme, le fond je le découvre après. C’est une introspection sans le vouloir, a posteriori, c’est intéressant !
Comment te vient l’inspiration ?
J’aimerais bien le savoir car j’ouvrirais la boîte magique à chaque fois que j’en ai besoin. Je n’ai pas de thème choisi, la création est plutôt cathartique. Ce n’est pas un flot continu… En revanche je sais repérer les moments où je me sens inspiré, souvent précédés de périodes plus ou moins longues d’apathie, de mélancolie. Je me suis posé la question, et j’ai posé la question autour de moi, d’une forme de bipolarité. Mais non…
Toi et tes musiciens vivez-vous de la musique ?
Jean-Baptiste, Adrien et Thomas sont musiciens professionnels. Et moi je viens du dessin animé, je fais encore quelques free-lances de temps en temps. Mais on avance bien avec Palatine…
Quel est ton ressenti sur le Chantier des Francos ?
Les groupes qui y passent ont l’intention de se professionnaliser, et le temps et l’énergie investis par l’équipe du Chantier les aident à vraiment progresser. C’est sérieux pour tout le monde. Et puis faire le Chantier, ça crée un lien dans la scène française, on partage des temps de vie réels et concrets, on a des anecdotes en commun, certains sont devenus des copains.
Qu’est-ce qui différencie Palatine ?
On essaie de construire une œuvre avec un sens, de relier tous les supports autour d’une chanson. Je crée les clips et les visuels. Bientôt notre disque va sortir, ce sera un bel objet avec la mise en valeur de chaque titre par une extension illustrée. Six chansons, six cartes postales avec les paroles. Notre « ligne éditoriale », c’est la sincérité. Simple ou compliquée, on ne force pas une histoire. On est en train de créer un univers foisonnant et cohérent, et c’est seulement le début !
Rendez-vous le 14 juillet au théâtre Verdière pendant les Francofolies.
page facebook de Palatine
S’ils s’appellent ainsi, c’est peut-être en réaction au prof d’art dramatique qu’ils ont tous eu, la référence absolue du théâtre Jean-Laurent Cochet. Entre Elisa, Bérénice, Antoine et Valérien, les avis sont partagés. « Particulièrement misogyne, un homme qui n’aime pas les gens en général » disent les filles, tandis que les garçons sont plus modérés…
Commençons par ces derniers puisque ce numéro fée la part belle aux hommes.
Valérien est le Rochelais, ancien élève du lycée Valin et de la Tasse de Thé, dans le théâtre quasiment depuis qu’il est né, également doué en chant et en chorégraphie…
Antoine lui, a quitté un boulot qu’il n’aimait pas après 12 ans d’études et un diplôme de Docteur en Biochimie pour faire ce qu’il a toujours eu envie de faire. Et ça le fée bien sur scène !
Côté filles, Bérénice fée sa timide, mais ce petit bout de femme dégage une énergie incroyable quand elle joue.
Elisa quant à elle s’était promis de ne pas faire le métier de ses parents, et puis finalement si.
Les spectateurs sont bien contents que ses gènes l’aient rattrapée. Car la miss est la fille de Shirley & Dino, Corinne et Gilles à la ville. Mais c’est comme si les quatre comédiens étaient tous leurs enfants. « Ma mère nous encourage toujours, nous tire vers le haut, elle a dix coups d’avance en permanence, explique Elisa. Mon père est hyper carré sur la chorégraphie, il gomme, il enlève le gras pour que le meilleur du travail éclose. Mes parents sont très complémentaires dans la mise en scène, et on construit tous ensemble dans une ambiance bienveillante et positive. » Oui, la troupe est sous une bonne étoile, produit d’un « enchaînement de sublimes hasards », mais ne se prend jamais au sérieux, car ils revendiquent la joie : « C’est marrant de faire du théâtre, faut s’amuser ! »
Et de fait, ils prennent autant de plaisir à jouer que nous en avons à les regarder. Ils dézinguent le classique pour rendre les textes intelligibles et tellement savoureux. En 2016 ils étaient venus au café-théâtre L’Azile présenter Les Amoureux de Marivaux, une anthologie de scènes interprétées avec un rythme et une espièglerie jubilatoires. Ils sont revenus en mars 2017 avec les Amoureux de Shakespeare, en prenant des libertés dans leur digestion du Songe d’une nuit d’été : normalement ça se termine bien alors que dans la version des Mauvais élèves, tout le monde meurt à la fin… Et c’est ça qui est drôle ! Ils reviendront très probablement l’année prochaine à La Rochelle, mais si d’ici-là vous les croisez, foncez !
page facebook des Mauvais élèves
Découvrez LA FÉE Magazine et suivez la sur facebook