Tornade blonde

Hollysiz, une fée à La Sirène

PHOTO Marie Monteiro
Texte Elisabeth Schwartz

La première fois que la fée entendit parler d’Hollysiz, ce fut il y a un an, par Nina Ly, la fée djette de la couv du numéro trois, paru en janvier 2014. Et bim, en un seul clip, voilà un bon petit shoot d’énergie insouciamment eighties où l’on capte l’univers avec déjà, une dominante rouge, couleur qui, y a pas à dire, stimule les sens.


Alors, c’était clair, juste avec une chanson dans le ciboulot, savoir que la miss venait dans notre bien aimé Espace de Musiques Actuelles en novembre, ça voulait dire prendre une place de concert. Et essayer de l’interviewer. Mais là, même pour une fée, cher(e) lecteur(trice), la baguette magique ne suffit pas toujours, y a des protocoles, faut passer par la chargée de com’ de La Sirène qui elle-même s’adresse à l’agent presse de l’artiste… Bref, Hollysiz était trop crevée pour une interview.

Je lui aurais posé quoi, comme questions ? D’abord si elle avait l’impression que son patronyme l’avait aidée pour sa carrière artistique. Car c’est l’une des premières objections que j’entendis quand j’annonçai que j’allais voir Hollysiz à La Sirène : « Qui ? La fille de Jean-Pierre Cassel, la demi-sœur de Vincent Cassel ? Bof, les « filles de », c’est pas très intéressant. ». Je lui aurais demandé si musicalement, elle n’en a pas ras les cils qu’on la compare à Blondie. Quoi, tout ça parce que ses rythmes fleurent les années 80 et que la belle est décolorée ? Pourtant, à 32 ans, Cécile Cassel a la réputation d’être une sacrée bosseuse, qui ne doit pas tout à son milieu familial. Cette fille a un talent et une énergie indéniables.

Si l’interview a été refusée, Hollysiz juste avant d’entrer en scène, accepte de prendre la pose avec la baguette. Marie, la photographe, témoigne : « Elle a bien joué le jeu de la séance photo, enthousiaste. Deux minutes, mais vraiment présente. »

Sur scène aussi, Hollysiz est très présente. Elle donne tout. Hommes et femmes sont sous le charme, conquis par cette tornade rouge en mini short waouh, façon Daisy Duke dans « Shérif fais–moi peur ». Et sa coiffure est juste parfaite. Hollysiz assure, c’est une bête de scène, excellente danseuse, et on goûte une scénographie chiadée au p’tit poil.

Elle communique avec les spectateurs, on sent la fille du 3ème millénaire, très à l’aise, animatrice. « Toutes les filles qui ne se sont pas faites inviter aux boums. Vengeance !!! ». Et la mayonnaise prend. Elle vient au milieu du public, lui fait faire des ouhou (la fée y voit immédiatement un lien avec son nom Holly = houx en Anglais), le fait s’asseoir puis relever : « 1, 2, 3, à 4 on saute et on fait péter La Sirène ! » Dans la foule en joie, c’est sacrément électrisant.

A la fin, le public tout chaud déchaîné scande « Ici, ici, c’est La Rochelle ». Elle répond « La Rochelle je t’aime ! »