Ce texte s’adresse particulièrement à vous, les plus de 30 ans, car il semble que les benjamines soient nombreuses à y être déjà passées sans tergiverser. Le Girl Power ce n’est pas que pour les jeunettes, saperlipopette !

La première fois que je suis tombée nez à nez avec une « cup », c’était il y a une petite dizaine d’années dans une boutique rochelaise qui n’existe plus. Incrédule, j’avais regardé la vendeuse les yeux ronds. Mettre ce truc-là dedans moi ? Mais quelle idée saugrenue, alors que je ne supporte même pas les boules de geisha !

En m’intéressant au sujet encore étonnamment tabou des règles à travers les âges, la cup est revenue plusieurs fois dans mon champ d’investigations. Et c’est en regardant cette hilarante vidéo issue du magazine Madmoizelle.com que je me suis enfin laissée convaincre.

Car même si je « bioïse » de plus en plus mon quotidien au fur et à mesure de tout ce que j’apprends en écrivant des articles pour VOUS, lectrices et lecteurs adorés, je n’ai jamais poussé le bouchon jusqu’à utiliser des couches lavables quand j’ai enfanté et j’ai laissé tomber la lessive au savon de Marseille en paillettes dès le premier infructueux essai, accro à l’odeur de mon Ariel industriel pfioulala que cette phrase est longue vous êtes encore là ?

Même, je n’achetais que des tampons avec applicateur et chacun emballé individuellement, hé oui, encore plus de déchets ! Et puis il y a eu l’identification du SCT, Syndrome du Choc Toxique, affection rare mais qui peut être fatale, dont même sur le site de Tampax on vous dit : « Vous pouvez essentiellement limiter le risque de SCT lié aux règles en n’utilisant pas de tampon. » Tampon également coupable des mycoses à répétition que nous sommes nombreuses à connaître... Et les serviettes ? Comme les tampons, elles comportent une poudre super absorbante issue de la transformation de produits pétroliers et sont blanchies au chlore, ce qui implique la formation de dioxines polluantes et pas gégènes pour la santé. Après, il existe des protections en pur coton, mais ça coûte bonbon ! Et ça fée quand même des déchets, on en revient au point de départ…

Bon là évidemment c'est pas dans le bon sens, mais ça vous montre que la cup se plie easy.

Alors que la cup… Elle se suffit à elle-même. Elle dure des années, on la stérilise un coup entre deux cycles, on la vide et on la rince à son rythme, sur la notice ils disent toutes les 4 à 8 heures, mais même 12 heures ça tient tranquille si vous n’êtes pas du genre « chutes du Niagara ». Elle existe en 2 tailles, pour celles qui ont déjà accouché et pour les nullipares plus étroites. Attention hein, ça peut vous sembler gros à première vue, mais la cup se plie pour être insérée dans le vagin, qui en a vu d’autres, et s’y épanouir telle une corolle, réceptacle de votre muqueuse utérine. Ah oui, il faut un petit peu mettre ses doigts pour introduire la cup, et l’enlever. C’est votre corps quand même. Et que c’est bon de le sentir libre, sans cette ridicule cordelette, libre d’être nue, libre de se faire épiler le maillot ni vue ni connue, libre d’aller à la piscine, de faire la roue...

Avec la cup, dites "fuck" à Dame Nature et aux marques de protections périodiques qui ne vous veulent pas que du bien...

Plus je l’utilise et plus je l’aime. J’ai coupé le petit bout de plastoc qui dépasse et qui m’était inconfortable, et youpi la vie ! Adieu sphaigne et conditionnements de Chupa Chups, le rayon protections périodiques m’est désormais inconnu. Halte à la consommation et à la pollution, la cup est une solution qui cumule les bonnes raisons du début à la fin de la période de règles. Petite réserve, ce produit n’est ni repris ni échangé, hé hé. Il coûte une trentaine d’euros, mais on en trouve à 15 balles sur internet, pas forcément de la top qualité, mais un standard obligatoire côté norme et parfaite innocuité. Si vous devenez cup-addict ou que vous êtes sûre de l’adopter illico, alors tournez-vous de préférence vers un produit plus quali. La fée connaît deux magasins où trouver la cup : chez Biomonde, à Port-Neuf et chez Envie de Nature, à l’angle de la rue et du cour du Temple en centre-ville.

Voilà mesdames et mesdemoiselles, utiliser la cup fée de vous une femme du 21ème siècle, marchant fièrement vers un avenir plus propre, sans laisser d’empreinte écologique tous les 28 jours. C’est déjà ça, non ?

Votre avis sur le sujet intéresse la fée, alors n'hésitez pas à commenter, questionner, faire part de votre expérience de la cup...