Bloguette magique

Publié le : 01/02/2016 à 11h30

Aaaah (cri d'effroi) un enfant !

Ce qui est embêtant avec les enfants, c'est que le mode d'emploi n'est pas livré avec...


Aaaah (cri d'effroi) un enfant !

En plus, ça grandit ces bêtes-là, et donc ça change tout le temps. Quand on croit avoir trouvé la bonne ficelle, v’lan, ils nous inventent un nouveau scénario, de l’âge de 3 mois jusqu’à… 25 ans environ. Parfois (euh souvent), on ne sait plus comment leur parler, et ça prend 1). La tête, 2). Des proportions dignes des pires télé-réalités.

Heureusement, aux Etats-Unis, deux femmes, chacune mère de trois enfants, ont réfléchi au sujet depuis trente ans. Adele Faber et Elaine Mazlish furent membres du groupe d’aide aux parents organisé par le psychologue des enfants Haim Ginott, qui a développé une attitude éducative liant compassion et fixation de limites. Disciples inspirées, elles ont mis en mots des manières positives de (faire) vivre la relation avec l’enfant et avec l’ado, qui sans tout résoudre d’un coup de baguette magique permettent d’améliorer la communication en famille. Faber et Mazlish ont ainsi créé des ateliers de soutien à la « Parentalité positive », ça sonne concept comme ça, mais en pratique c’est très simple, très utile et bénéfique.

A La Rochelle, deux femmes – encore, chacune mère de deux enfants, utilisent avec une efficacité qui fée ses preuves les enseignements de Faber & Mazlish. Isabelle Milligan et Florence Pineau sont toutes deux psychothérapeutes, formées en outre avec Isabelle Filliozat. Elles ont fondé l’association LES MOTS POUR LE DIRE, dont la vocation est de diffuser des outils de communication bienveillante à travers des conférences, des formations pour les pros et pour les particuliers et depuis 2011 des ateliers destinés aux parents qui souhaitent mieux communiquer avec leurs enfants et aborder l’éducation d'une manière positive.

Les ateliers, sept sessions de 2h30, s'appuient sur les principes de la psychologie humaniste et les dernières découvertes neuroscientifiques. Comme par exemple, comprendre que si un ado se balance sur sa chaise, ce n’est pas par manque de concentration, c’est au contraire un besoin de mouvement qui l’aide à se concentrer. C’est son cerveau, à l’ado, qui est fée ainsi. Suffit de le savoir pour arrêter de s’énerver.

faber et mazlish


C’est sans les enfants !

Le rythme des ateliers est de 2 fois par mois, le soir de 20h à 22h30-23h à La Rochelle, ou un samedi par mois de 10h à 16h avec des sessions concentrées à Châtelaillon-Plage. Donc, c’est sans les enfants, seulement entre parents dont la démarche constitue déjà un point commun qui met en confiance. L’un des intérêts du groupe est de se questionner sur l’impact de son mode de communication habituelle. Hé ben être entre gens qui se posent des questions, déjà, ça fée qu’on se sent moins bête tout seul dans son coin. En plus, à ces questions, Florence et Isabelle apportent des réponses et nous donnent des clés de communication simples et concrètes pour négocier autrement avec les difficultés du quotidien : un petit qui pète une crise quand il faut vite vite mettre les chaussures, un ado qui passe des heures au téléphone… Des trucs anodins mais qui peuvent nous donner envie de coller nos mômes au mur et avoir des répercussions sur l’ambiance dans la famille, et dans le couple…

C’est à l’atelier que la fée a compris le vrai sens du mot « empathie ». Non, ce n’est pas se mettre « à la place de » mais prendre conscience de ce qui se passe en l’autre, de ses besoins spécifiques. Image qui explicitera le propos : Si l’autre est dans le trou, et que vous y allez avec lui, vous ne pouvez rien pour lui. Mais si vous prenez en considération qu’il a besoin d’une corde pour sortir, c’est déjà un pas vers une solution… Voyez le genre ?


C’est comme apprendre une nouvelle langue…

Le groupe de paroles des MOTS POUR LE DIRE permet d’acquérir des repères sur le développement de l'enfant et de l'adolescent et des infos bien utiles sur la façon dont fonctionne notre cerveau qui, entre autres, ne comprend pas la négation ! Et pourtant qu’est-ce qu’on l’utilise avec nos enfants ! Manque de bol, si vous dites « ne cours pas ! », le cerveau de l’enfant visualisera une image de lui en train de courir, et ne retiendra que l’action de la phrase. Ce qui vous fera vous dire « Mais ma parole il le fait exprès, je viens de lui dire de ne pas courir !!! » Essayez « marche doucement », pour voir, car notre cerveau a besoin de formulations positives. Pas toujours facile à trouver, mais comme un cerveau ça se muscle, il finira par s’approprier cette manière de faire positive et vous changerez complètement votre communication. Du coup ça devient plus fluide avec les enfants, et ça peut aussi marcher avec les adultes, au boulot par exemple…

catherine gueguen


La fée, heureuse génitrice de deux ados de 11 et 14 ans, se dit qu’elle aurait voulu avoir connaissance de ces ateliers des années plus tôt, pour mieux comprendre le fonctionnement de petits cerveaux en formation. Mais il n’est jamais trop tard – sauf quand on est mort - pour bien faire ! Il y a là des parents – ok surtout des mamans, quand même deux papas sur un groupe de douze… - d’enfants de tout âge.

On ne se juge ni ne se conseille. On s’écoute, et on écoute Florence ou Isabelle nous faire accoucher de nous-mêmes en tant que « les parents qu’on a toujours voulu être ». On fée des exercices sur le livret de travail, on rigole bien aussi, attention on n’est pas dans une thérapie de groupe. Et on ressort de là non seulement plein(e) de bonnes intentions, mais surtout avec la compréhension d’autres façons d’éduquer pour donner à nos enfants, de l’amour bien sûr, encore et toujours, mais avec le sens de l’autonomie et de la responsabilité en plus.

faber et mazlish livret

 

Au programme :

Rencontre 1 : Aider les enfants/ados aux prises avec leurs sentiments pénibles (frustration, déception, colère, tristesse…).

Rencontre 2 : Susciter la coopération chez l’enfant sans d'interminables disputes quotidiennes.

Rencontre 3 : Remplacer la punition tout en exprimant son désaccord et en encourageant l’enfant à se rendre responsable de son comportement.

Rencontre 4 : Encourager l’autonomie.

Rencontre 5 : Bien utiliser les compliments pour aider les enfants à développer une image positive d’eux-mêmes.

Rencontre 6 : Aider les enfants à se dégager des rôles qui les empêchent de s’épanouir : le maladroit, le timide, le paresseux, la princesse, l’excité…

Rencontre 7 : Révision finale.

 

Contacts : isabelle.milligan@wanadoo.fr ou florence.pineau@sfr.fr

La participation aux ateliers est de 175 euros pour les 7 rencontres (soit 25 euros l'atelier). Vous avez la possibilité de régler en plusieurs fois.

Et pour lire des articles super intéressants sur la parentalité positive en pratique, connectez-vous à la page facebook des MOTS POUR LE DIRE.